Etudiants du Lycée Général Van Dongen.
L'intégration des immigrés portugais en France à partir de 1960.
Pour conclure, on note que les immigrés issus de la première génération, à savoir les premiers membres d'une famille qui s'installent en France, ont éprouvé un sentiment d'exclusion. Celui-ci se ressent notamment avec le phénomène du « mal du pays » qui induit une possession de résidence au Portugal et l'envie d'y retourner régulièrement. De plus l'intégration a été plus difficile en raison de la barrière de la langue et du choc des cultures entre la France et le Portugal, ce qui a engendré la création de communautés de Portugais. L'intégration a donc été en partie un échec pour cette génération qui semble conserver sa culture.
Au contraire, leurs descendances grandissent dans un environnement où la culture française est dominante. La conséquence logique est le phénomène d'acculturation. De plus, avec l'évolution de la société d'une part, à savoir la modification des secteurs d'activités pour les Portugais (les carrières professionnelles de ces lusophones ne se limitent plus aux métiers dont les Français ne voulaient pas, ils font désormais leurs propres choix en matière de réussite professionnelle), et d'autre part de la perception différente de ces immigrés de la part des Français (moins de discrimination, le cas des stéréotypes par exemple qui font aujourd'hui plus rire cette population que de les blesser), cette génération vit avec de meilleures conditions de vies qui leur offrent un certain confort leur évitant de retourner au pays, ce retour au pays qui était une caractéristique de cette immigration dont le but n'était que d'amasser une certaine fortune. Néanmoins, une partie de ces descendances peut ressentir le besoin de rechercher ses origines et ses racines.
Ainsi, les différences notables sont d'une part l'atténuation culturelle au fils des générations,, en effet les descendances de ces immigrés n'apprennent pas tous à parler portugais par exemple, mais également le besoin, toujours pour les générations suivantes, de savoir d'où elles proviennent en renouant avec leur culture d'origine qui semble se perdre au profit de la culture française.