Etudiants du Lycée Général Van Dongen.
L'intégration des immigrés portugais en France à partir de 1960.
Témoignage d'une personne issue de la première génération d'immigrés.
Voici le témoignage poignant d’une femme de migrant qui raconte le voyage de son mari:
Témoignage issu du site "http://abc.immigration.free.fr"
Maria :
« Quand mon mari était venu en France, il était venu sans papier ni rien. C’était un monsieur qui s’occupait de faire passer des personnes comme ça. On donnait une somme de l’argent, c’était cher aussi au début.
On donnait une somme d’argent pour passer les personnes comme ça et mon mari il est resté presque une semaine dans le chemin pour arriver du Portugal en France. Ils sont venus à pied, ils ont passé la mer ou je sais pas quoi dans un cheval, il y avait beaucoup de monde, mon mari il avait peur de se noyer dans l’eau. Parce que c’était dur. Ils sont restés fermés dans une maison pendant la journée pour que personne les voie pas. Mon mari il croyait mourir, il y avait beaucoup de monde qui sont décédés sur le chemin comme ça. C’était dur, dur, comme tout, il croyait mourir, il croyait jamais arriver, ils ont crevé de faim ils avaient rien à manger ils sont restés fermés toute la journée pour que personne les voie pas, c’était dans la nuit qu’ils ont roulé à pied, toujours à pied.
Ils ont traversé une rivière sur un cheval, le cheval il ne voyait presque rien, ils sont tous dans l’eau ils ne voyaient que la tête. Il y a eu une personne dans le village qui est décédée comme ça, il est resté sur le chemin, comme ça à crever de faim, et abandonné, et personne le voyait pas. »
D’après Maria, le voyage est d’une très longue durée puisqu’il faut presque une semaine pour arriver à destination. Ce voyage est sûrement long du fait qu’il se fait à pied et de nuit. Elle atteste de la présence d'un passeur comme étant « un monsieur qui s’occupait de faire passer des personnes comme ça ». Les passeurs sont des personnes chargées de faire passer les migrants clandestinement du Portugal jusqu’en France. Ils utilisent le principe de la «Moitié de Photo» qui permet de leur laisser une sorte de garantie. Les difficultés du voyage se ressentent aussi dans ce témoignage car ils doivent se cacher le jour. Elle décrit même la mort d’un migrant durant le voyage à cause des conditions difficiles « Il y a eu une une personne dans le village qui est décédée».