top of page


Nous constatons grâce aux cartes présentes dans l'onglet "Où sont-ils arrivés ?" que l'Île-de-France est une des régions qui a grandement participé à l'intégration des immigrés au XXème siècle. En effet, avec Paris la capitale de cette terre d'accueil, cette région fut une "plaque tournante" de cette immigration. Plus précisément , en Île-de-France, un département se démarque dans l'histoire de l'immigration portugaise : le Val de Marne avec son célèbre bidonville de Champigny-sur-Marne.

 

 

 

Champigny-sur-Marne, un bidonville portugais.
 


Le bidonville de Champigny-sur-Marne fut le plus grand bidonville de France, peut-être même le plus grand d'Europe !

 

Voici le témoignage audio de Denise Foucard, le Maire de Champigny-sur-marne de 1964 à 1982. Cet extrait provient d'un reportage sur le bidonville de Champigny-sur-Marne de la chaine télévisée Demaintv.

 

Dans ce témoignage, la Maire de Champigny-sur-Marne qui exercait ses fonctions

durant les années 60, lors de l'existence du plus grand bidonville de France, nous

avoue l'intention des Français envers cette immigration de masse. En effet, elle dit

explicitement "On avait prévu de les faire travailler". Nous retrouvons donc un facteur important qui explique l'intérêt de cette immigration : le besoin de main d'oeuvre.

Cependant, elle rajoute un élément important, elle continue par "On n'avait pas prévu de les loger". Madame Foucard nous délivre donc l'explication de la présence de ce bidonville : Les Portugais devaient se débrouiller seuls.

 Elle poursuit en décrivant les conditions dans lesquelles les migrants devaient vivre :

"il y avait de la paille par terre"

"Quatre matelas [...] cinq personnes qui logeaient là." "Sans chauffage"

"Avec des coupures d'électricité"

"Sans eau, sans rien"

"Ils n'avaient pas de chaise"

On décèle donc facilement les conditions horribles auxquelles  les Portugais du bidonville de Champigny étaient soumis, sans aucun meuble, ni eau courante, ni électricité.

En guise de bilan, on peut donner le chiffre de 14 000 personnes qui y vécurent jusqu'en 1976, date de sa destruction. Ainsi, les immigrants se sont vus proposer des habitations par l'Etat, qui semblait enfin se préoccuper d'eux.

Ces "baraques" abritaient 60% de la population portugaise de la région parisienne, et 4.6% de la population du Val-de-Marne est d'origine portugaise.

 

 

 

Témoignage de Denise Foucard - Demaintv
00:00 / 00:00

1106/22a- bidonville portugais à Champigny sur Marne – le coiffeur – mai 1964

  ©gerald Bloncourt

Comment vivaient-ils ?

Nous avons constaté précédemment que les conditions de vie étaient misérables grâce au reportage de la chaîne France 5 diffusé le 22 juillet 2008 présentant la vie dans le bidonville de Champigny et du témoignage de l'ancien Maire. Cependant leur mode de vie était organisé de façon à optimiser leur productivité, en effet ils pratiquaient les trois-huits (8h de travail; 8h de sommeil; 8h de loisirs) afin de répondre à la loi adoptée le 23 avril 1919. Les uns dormaient pendant que les autres travaillaient, et inversement. Leur but étant de gagner un maximum d'argent (qu'ils pouvaient envoyer à leur famille)

C'est pour cela que pour ces immigrés des bidonvilles, le travail était leur centre de préoccupation première d'où leur sentiment d'être dans un "camp de concentration de travail". Ce reportage nous décrit la vision de la France pour ces étrangers en quête de travail, elle n'est qu'une "terre d'exploitation".

Afin d'améliorer les conditions de vie dans ce bidonville, des aides apparurent : ATD quart Monde ou encore les associations de solidarité avec des travailleurs immigrés (ASTI :
 « associations de soutien aux travailleurs immigrés », qui a eu un rôle très important en ce qui concerne l'acceuil des immigrés).

Histoire d'une partie de
l'immigration portugaise.
Van Dogen. 1èreES1.

  • Facebook Clean Grey
  • Twitter Clean Grey

© 2015 Emilie Lavrador et Mickaël De Sousa.
Site mis à jour le 27 Février 2015.
Produit et crée avec 
Wix.com

bottom of page