Le gouvernement dictatorial portugais fait traîner les négociations tandis que le gouvernement français veut absolument obtenir un accord de main d'oeuvre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En 1963, le Portugal ayant une situation économique et politique complexe au sein même du pays voire même dans ses colonies, finit par signer cet accord, néanmoins le gouvernement  fait tout pour ralentir au maximum son application. Ceci amène la France à tolérer la venue d'immigrants portugais de façon atypique. Celle-ci permettera aussi de les régulariser  par la suite de plus en plus facilement.


 

Vers la fin de la dictature, des exilés politiques émigrent de plus en plus en France en raison de l'opposition démocratique qui se trouve consolidée par l'hostilité croissante à la guerre coloniale dans laquelle la dictature s'enlise dans ses colonies d'Afrique. Une partie de ces exilés politiques repartent dans leur pays natal après la Révolution des Oeillets qui annonce le retour de la démocratie, certains de ces exilés reviendront en France par la suite. D'autres restent  en France, car ils se sont déjà habitués à leur vie dans leur nouvelle terre, la France. Ils gardent tout de même des liens avec le Portugal.

Une autre catégorie d'immigrants venus en France est celle des jeunes âgés entre 16 et 25 ans. Ceux-ci ne veulent pas participer à la guerre coloniale, ainsi d'une manière illégale, ils s'enfuient en quittant leur patrie. Certains refusent cette guerre par conviction anticolonialiste et par opposition à la dictature, mais beaucoup d'entre eux estiment que cette guerre n'est pas la leur. Par ce fait, ils intègrent cette grande migration de travailleurs. Certains migraient accompagnés d'un membre de leur famille de façon clandestine. Leur but était d'arriver en France et de se fondre dans cette masse de travailleurs portugais et par la suite se faire régulariser par les autorités françaises (entre 1966 et 1974).